Journée mondiale de l’eau du 22 Mars 2021.

Journée mondiale de l’eau
Thème pour l’année 2021 « La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger».
Communiqué de l’Organisation Ecovert-Haїti
L’eau est une ressource indispensable à la vie. Tenant compte de l’importance capital de cette ressource naturelle pour l’homme, l’Assemblée Générale des Nations Unies consacre Depuis le 22 décembre 1992, le 22 Mars comme Journée Mondiale de l’eau douce. En effet, plusieurs démarches ont été initiées en vue de renforcer l’action mondiale pour la protection des ressources en eau. C’est ainsi que L’assemblée Générale de l’ONU a «déclarée la décennie 2005-2015 comme la décennie internationale d’action autour du thème «L’eau, source de vie» et baptisée l’actuelle décennie autour du « l’Eau et le Développements durable» (2018-2028).

Les ressources en eau dénommée l’or bleu sont reparties de manière inégale à l’échelle planétaire. Cette répartition inégale associée à la mauvaise gestion des écosystèmes, la croissance démographique sont à l’origine du stress hydrique caractérisé par un manque d’eau qui est souvent source de conflit. Pourtant, à l’échelle planétaire, elle semble ne pas manquer : Environ 40 000 Kilomètre Cube d’eau douce s’écoulent chaque année sur les terres émergées qui peuvent fournie environs 6600m3 d’eau à chacun.

Haïti dispose de ressources en eaux considérable dont la partie renouvelable était estimée en 1990 à 12 milliard mètre cube par an et par la suite à 14 milliard de mètre cube dont 12.5 milliard correspondent aux écoulements superficiels et 1.5 milliard aux ressources régulatrice des nappes souterraines.
Du fait de l’explosion démographique, le besoin en eau potable augmente en Haïti aux cours des 20 dernières années pendant que les zones de montagne qui fournissent jusqu’à 80% des ressources en eaux se dégradent. On oublie si la gestion intégrée des ressources en eaux est fondée sur l’idée que l’eau fait partie intégrante des écosystèmes et qu’elle constitue une ressource naturelle, un bien social et économique dont la quantité et la qualité détermine l’affection.

Aujourd’hui le Pays connait de pénurie en eau en raison de la dégradation des écosystèmes de Montagnes. Certaines villes des départements du Sud, de la Grande Anse et des Nippes sont privées de l’eau douce en raison de l’exploitation des ressources forestières du Massif de la Hotte. Ce même constat est valable pour les départements de l’Ouest et du Sud que certaines sources qui fournissent de l’eau sont sur le point de tari en raison de l’exploitation du Massif de la Selles et des Forets des Pins.
La plupsrt des grandes villes du monde Tirent environ 1/3 de ses eaux potables à partir des zones boisées. Cela signifie qu’il faut déployer des efforts supplémentaires pour protéger les forêts et les zones de montagnes d’où provient grandes parties des approvisionnements en eau douce. En Haïti, nos zones de montagne boisées sont nommées bassin Hydrographiques. Sur les 30 bassins hydrographique que comptent le Pays, seulement trois (3) qui arrivent à conserver la végétation naturelle.

Selon (BRGM-GERSAR-LGL, 1998) Port-au-Prince dispose 23 million m3 par an et ne fournit que 11.85m3/an à chacun de ses 2000000 million d’habitants. Selon Falken Mark et Widstrand, une alimentation en eau par personne en dessous de 1700me3/an pose de problèmes de développement et qu’une donation minimale de 1000m3/an entraine des pénuries et deviennent plus grave en dessous de 500m3/an. C’est ainsi que La zone métropolitaine de Port-au-Prince, principale centre urbain du pays, par son importance en termes de concentration de la population et des services urbains, connaitra de graves problèmes dans le domaine de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en raison de l’extension des habitats au Morne L’hôpital. Port-au-Prince, ce monstre urbain connait et va connaitre d’avantage une situation de pénurie d’eau potable en 2025.
Une  quinzaine (15) de sources approvisionnant Port-au-Prince en eau salubre ont été déclarées d’utilité publique par l’arrêté du 08 Octobre 1992.

L’ensemble de ces sources sont rechargées à partir du Bassin hydrographique de Morne l’Hôpital. La Plupart de ces sources sont polluées, contaminées et leur périmètre de protections sont inexistants en raison de la dégradation de cet écosystème de montagne.
Actuellement en Haïti, plus de 9 million de gens restent privée d’eau potable. Dans les agglomérations constituées pour la plupart des bidonvilles de Port-au-Prince du cap haïtiens, des Gonaïves et des cayes, le nombre des citadins est passé de 5 millions à 6.9 million entre 2004 et 2020. (Sources Écovert-Haiti).

A l’occasion de cette journée mondiale de l’eau du 22 mars 2021, l’Organisation ÉCoVert-Haiti veut rappeler à l’humanité toute entière et aux Haïtiens en particuliers que de toutes les ressources renouvelables de la planète, l’eau douce est celle dont le manque est plus terrible pour l’humanité. Impossible à remplacer, l’eau est essentielle pour la consommation des hommes, à la production des aliments, et indispensable à la vie même. Cependant sa disponibilité n’a pas toujours reçu l’attention qu’elle mérite dans les discussions globales sur l’utilisation durable des ressources naturelles. l’Organisation Écovert-Haiti prône à travers la Campagne Nationale pour la Restauration des Écosystèmes Dégrades d’Haïti un modèle de gestion éco-hydrologique pour les bassins versants et une éducation relative à l’eau afin de parvenir à la sécurité en eaux qui consiste à faciliter à la population Haïtienne l’accès à une eau de qualité acceptable en une quantité suffisante pour maintenir la santé des hommes et de l’écosystème ainsi que d’assurer une protection efficace de la vie et des biens contre les risques lies à l’eau.

Anel Dorléan
Écologiste, Ing. en Développement
Président et Coordonnateur des activités Scientifiques Écovert-Haiti
ecoverthaiti02@gmail.com / 41816168.